dimecres, 18 d’octubre del 2017

Asticots de Bernard Friot

2ème ESO

    NOUVELLES HISTOIRES PRESSEES 
    Bernard FRIOT

       
ASTICOTS
    Je m’ennuyais, oh comme je m’ennuyais ! Papa avait invité tous les gens importants de l’usine et il m’avait obligé à assister au dîner. Quand je suis entré dans le salon, il m’a présenté en disant : « Et voici votre futur patron ! » Parce que l’usine lui appartient, et elle sera à moi quand je serai plus grand. En attendant, je m’ennuyais à mourir. Ils parlaient tous de choses qui ne m’intéressaient pas, que je ne comprenais même pas. Alors, j’ai été content quand papa m’a demandé d’aller chercher la salade. J’avais mal aux jambes à force de rester assis sans bouger.
    Je suis allé à la cuisine. Tout était préparé sur une table roulante ; Il y avait une petite coupe en cristal pour chaque invité, avec des feuilles de salade, des crevettes et des amandes grillées pour décorer.
    En voyant les coupelles de salade, tout à coup, je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé aux asticots. Aux asticots pour la pêche que je conserve dans le Frigidaire, derrière le pot de fromage blanc. J’ai sorti la boîte du Frigidaire, j’ai ôté le couvercle et j’ai glissé un asticot dans chaque coupelle de salade.


    Ensuite, j’ai poussé la table roulante jusqu’à la salle à manger. J’ai servi les invités et je me suis assis. Après, je ne me suis plus ennuyé. J’ai regardé comment ils se débrouillaient avec leur asticot. C’était très intéressant. Sauf papa. Il n’arrêtait pas de parler. Il a avalé sa salade et son asticot sans rien remarquer.
    Mme Dumont, la secrétaire de direction, a failli s’étouffer quand elle a aperçu la gentille petite bête qui se tortillait au milieu des crevettes. Mais elle est maligne. Elle a regardé à droite, elle a regardé à gauche et, pfuit ! de la pointe de son couteau, elle a expédié l’asticot le plus loin possible. NI VU NI CONNU.
    M. Lechansu, le chef comptable, lui, il m’a plutôt impressionné. Quand il a découvert l’intrus, il a à peine froncé un sourcil : il l’a soigneusement enveloppé dans une feuille de salade et l’a avalé sans broncher.
    Le plus drôle, je trouve, c’était M. Terrier, le chef du département informatique. Quand il a vu l’asticot, il a eu un hoquet si violent que ses lunettes ont dégringolé dans son assiette. Il les a repêchées et les a remises sur son nez, puis il a fixé la pauvre bête d’un air horrifié comme si elle allait lui sauter à la figure. Ça a bien duré deux minutes. Alors, je l’ai un peu aidé. J’ai demandé : - Vous n’aimez pas les crevettes, monsieur Terrier ? Il a balbutié :
    « Si, si… c'est-à-dire non… je veux dire oui… oui, bien sûr… » Et, courageusement, il s’est lancé. Il a avalé l’asticot, d’un seul coup, avec un énorme morceau de pain, puis il a vidé un verre d’eau pour faire passer le tout. Oh, la tête qu’il faisait ! J’ai dû me cacher derrière ma serviette tellement je riais.
    Mais, brusquement, mon père m’a rappelé à l’ordre : - Jean- Victor, dépêche-toi de manger. Tout le monde a fini depuis longtemps. Il avait sa voix de président-directeur général. Alors, je n’ai pas discuté. En trois coups de fourchette, j’ai avalé ma salade. Et l’asticot.


  EST-CE QUE TU COMPRENDS L'HISTOIRE SI TU LIS SEULEMENT CE QUI EST MARQUÉ EN JAUNE?

AIMERAIS-TU DÎNER CHEZ JEAN-VICTOR?





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